Les espèces marines qui peuplent la Manche sont sous la surveillance des biologistes du laboratoire MERSEA, inauguré le vendredi 27 juin 2025. Leurs travaux de recherches contribuent à suivre l’état de santé du milieu marin.
Comment les microalgues, les mollusques et les poissons s’adaptent-ils au changement climatique ? Est-ce que la hausse des températures affecte la répartition des espèces ? Quel sont les impacts des activités humaines sur les écosystèmes côtiers ? Pour répondre à ces questions, le laboratoire MERSEA étudie les organismes marins, à toutes les échelles du vivant – du gène à l’écosystème. « Le laboratoire réunit 43 personnes au sein de deux équipes, PHARE et FORSEAS, avec des expertises scientifiques complémentaires », explique Céline Zatylny-Gaudin, directrice de l’unité MERSEA.
Microalgues, huîtres, bulots, coques, bars, petites roussettes… Ces espèces marines sont étroitement surveillées : l’objectif est d’étudier leur physiologie, leur reproduction, leurs interactions, leurs adaptations, mais aussi le fonctionnement plus global des écosystèmes, au regard du changement climatique et des pressions exercées par les activités humaines.
Le laboratoire bénéficie du soutien du Centre de recherche en environnement côtier (CREC) de l’université de Caen Normandie qui, grâce à ses équipements et installations de pointe, contribue aux expérimentations en milieu marin.
L’unité de recherche MERSEA s’implique dans de nombreux projets visant une meilleure connaissance et une meilleure préservation du milieu marin. Parmi les projets en cours :
- CARBOREEF vise à évaluer l’impact des parcs éoliens en mer sur les écosystèmes marins et des infrastructures marines artificielles ;
- DYSTRO-B explore les effets de l’eutrophisation et de la dystrophie sur la structure et la productivité des communautés phytoplanctoniques en Baie de Seine ;
- EVEREST évalue le fonctionnement écologique des vasières latérales en amont de Tancarville pour guider de nouveaux projets de restauration écologique par une approche comparative de la biodiversité fonctionnelle des communautés benthiques ;
- BIOSTEM a pour objectif de développer un consortium de biosalissures de référence stable en environnement contrôlé et utilisable dans de futurs tests innovants de biocolonisation normalisés, qui accompagneront le développement de matériaux et de solutions plus écologiques pour le milieu marin tout en assurant la durabilité des infrastructures.
L’inauguration de MERSEA s’est tenue à Luc-sur-Mer, dans les locaux du CREC, le vendredi 27 juin 2025, en présence de Lamri Adoui, président de l’université de Caen Normandie, et des membres du laboratoire.
